CERCLE d’HISTOIRE LOCALE de TRIEUX
Créé il y a plus de vingt ans, le Cercle d’Histoire locale de Trieux et environs vous propose de découvrir, dans cette rubrique, faits,
récits et anecdotes concernant notre localité et la vie d’autrefois afin de permettre aux anciens Triotins et aux nouveaux venus de (re-)découvrir leur lieu de vie.
Nous espérons que nos articles susciteront des vocations. Si parmi nos lecteurs se trouvent des personnes prêtent à partager leurs souvenirs
et leurs archives, ils peuvent nous contacter afin d’enrichir le contenu de futures publications.
Les publications d’images et de textes sur ce site sont sous l’entière responsabilité de l’association du Cercle d’Histoire de Trieux.
Tous les thèmes peuvent être abordés, ceux de la petite Histoire comme de la grande Histoire :
les guerres, les activités économiques et les métiers, la vie quotidienne avec ses joies et ses peines (les fêtes, l’alimentation…),
les objets devenus insolites et les faits divers.
Nous espérons ainsi vous distraire, vous faire sourire ou vous émouvoir.
Bon cheminement avec nous sur les traces de notre passé.
CERCLE D’HISTOIRE DE TRIEUX L’Histoire, particulièrement locale, vous intéresse ? |
PUBLICATION OCTOBRE 2023 – N°2
LES CONSCRITS DE LA CLASSE 1961 (nés en 1941)
Le Conseil de Révision
Avant leur incorporation, les jeunes gens passent le Conseil de révision ; tous les garçons du canton d’Audun-le-Roman, dans la tenue de nudiste, passent devant les personnalités civiles et militaires et sont déclarés « bons pour le service », « inaptes (définitivement ou provisoirement) ». A Trieux, la classe 61 c’est 15 garçons et 10 filles. Tout cela s’arrose et se fête gaiement. Les garçons sont décorés de breloques et quincailleries tricolores etc…
Recueillement devant le Monument aux morts, en présence du Maire, de leur parrain et marraine.
Le soir
Toute cette jeunesse est réunie autour d’un repas. S’ensuit un bal avec l’élection de la Madelon et de ses demoiselles d’honneur. C’est un beau succès, de joie, de musique, de camaraderie et aussi financier. En effet, tous frais payés, il reste un magot dont il faut trouver l’utilisation. La décision est prise : ce sera une virée à Esch/Alzette.
Esch
Le lendemain, la joyeuse bande (garçons et filles) prend, en bus privé, la direction du Luxembourg. Ils sont déjà favorables aux transports collectifs ! Ils sont aussi patriotes : ils emportent leur drapeau ; ça fait un point de ralliement et d’encouragement, nous sommes encore tous fatigués de la veille.
Le bus nous dépose entre les deux dancings à succès Heim et Rossi, et la petite bande se met à déambuler dans une rue à gauche en descendant. La joie débordante se transforme, on ne sait pas pourquoi, en slogans peu sympathiques pour la Grande Duchesse et le Grand-Duc ! Est-ce la fatigue, l’esprit de groupe ?
La police.
En seulement quelques minutes, les voilà bloqués, par deux motards policiers, en bas de la rue, suivis d’un panier à salade (fourgon) et d’une grosse voiture américaine de police en haut. Sans violence, mais avec fermeté, les policiers font monter la joyeuse bande dans un véhicule propre dont les côtés sont habillés de contreplaqué tout neuf. Ils arrivent dans un bâtiment inconnu avec une cour. Les portes arrière s’ouvrent laissant apparaître le chef de la police qui nous montre sa mauvaise humeur, subitement augmentée par…
L’incident
… par l’expulsion – mal odorante, colorée du lointain repas de la veille – d’un vomi sur le beau contreplaqué du panier à salade. Le chef reste silencieux, digne. Il fait venir un torchon, un seau. Des volontaires muets, dans un silence pesant, sous l’œil d’une foule attirée par l’incident, essaient de réparer l’innommable.
Le discours
Il est bien tourné, expressif. Nous apprenons qu’on est ici au Luxembourg, qu’on aille faire le b…. en France. Que les responsables du pays méritent le respect. Nous sommes tous convaincus de ces vérités et proposons de retourner dans notre bus. Pas question, nous repartons jusqu’à la frontière dans le panier à salade après avoir prévenu notre chauffeur.
La légende
À la suite de ces quelques péripéties, des légendes naissent plus ou moins proches de la vérité historique :
– le chef de la police aurait téléphoné à une ou deux personnalités politiques françaises qui auraient calmé le jeu ;
– tout content, les conscrits se sont arrêtés à Crusnes pour (re)défiler derrière leur drapeau ;
– à toi d’imaginer…
L’avenir
Maintenant que les bus réguliers relient Trieux au Luxembourg sept fois par jour, maintenant que les descendants de la Grande Duchesse et du Grand-Duc viennent rendre des visites d’amitié à Thionville ou Longwy, je pense qu’il est temps de demander pardon pour nos coupables attitudes d’irrespect voilà 64 ans…
Mais pareil épisode ne risque plus de se reproduire puisque le Conseil de Révision a vécu avec la fin du Service militaire universel ; et avec elle, la disparition d’un rite qui marquait la transition vers la vie adulte. De jeunesse insouciante, on devenait Homme destiné à une responsabilité majeure : la défense de la Patrie.
Ce rite de passage pouvait-il s’accompagner sans festivités ouvertes à tous ? René Devaux
ORIGINES DE LA CONSCRIPTION EN FRANCE
« Tout français est soldat et se doit à la défense de la patrie » précise dans son article premier la loi Jourdain, en 1798, instituant la conscription en France. Mais, jusque-là, comment étaient recrutés les militaires ? Il nous faut distinguer la période antérieure à la Révolution de celle des premières années qui ont suivi 1789.
Sous les régimes monarchiques, les armées étaient constituées de volontaires placés sous le commandement de nobles ; en effet, pratiquement aucun roturier ne pouvait prétendre accéder à un grade d’officier. La suppression des privilèges conduisit à l’élection, par la troupe, des officiers sur la base du mérite, tant dans les armées que des Gardes Nationales. Celles-ci, formées dans chaque commune, ont pour fonction la défense de la nation.
A Trieux, en juin 1790, quarante-neuf citoyens se portent volontaires pour constituer la Garde Nationale. François Moraux est désigné commandant, Pierre Nicolas devient capitaine.
Figure : membre de la Garde Nationale. Gravure tirée de « Révolution française, images et récits », Michel Vovelle, éd. Messidor, 1986
Avant l’instauration de la conscription, l’appel aux volontaires, défenseurs de la Patrie (et de la Révolution), face à l’hostilité des coalisations étrangères fut organisé, notamment en 1791 et en 1792 quand la Patrie fut « déclarée en danger ». En 1791, l’Assemblée Constituante organisa la levée de 100 000 volontaires. Ainsi, à Trieux, Joseph Jandin (26 ans), Jean-Françis Jandin (25 ans), jean-Nicolas Dubois (22 ans), Charles des Indes (20 ans), Nicolas Gombert (20 ans) prirent les armes.
En 1792, 200 000 volontaires (dont l’enthousiasme fut inégal : réel dans les régions frontalières, faible dans certaines régions, l’ouest par exemple) furent nécessaires pour enrayer l’avancée des troupes autrichiennes et prussiennes. La « Victoire » de Valmy (20/09/1792) effaça les précédentes défaites et entraîna l’instauration de la République.
La poursuite des hostilités entraîna des levées de soldats en fonction des besoins, et la durée « sous les drapeaux » variait en fonction de la conjoncture. L’instauration de la conscription porta, sous le 1er empire, le temps d’incorporation à 6 ans minimum pour ceux que le tirage au sort avait désigné (30 à 40% des conscrits) (il était possible de se faire remplacer). Néanmoins, les effectifs incorporés allèrent crescendo, puisque l’effectif de 65 000 hommes en 1804 atteignit 340 000 en 1811 et même 857 000 en 1813. Les guerres menées sous le 1er Empire, et notamment, la meurtrière campagne de Russie (1812) explique cela.
Figure : 1er Empire, la Retraite de Russie (1812)
Le système du tirage au sort perdura jusqu’à l’instauration du service obligatoire pour tous avec l’instauration de la 3ème République. D.S
Publications (avec nombreuse photos) disponibles du Cercle d’histoire.
– Trieux-Tucquegnieux, destins croisés en sol mineur. Ouvrage collectif, 108 pages. 10 euros.
– Trieux 1963, Grande grève. Daniel Sommen. 132 pages. 10 euros
– Un village sous la domination allemande. Bernard Ragazzini, Daniel Sommen. 180 pages. 15 euros.
Pour passer commande : 07 68 34 07 80
PUBLICATION SEPTEMBRE 2023 – N°1
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UN TRAITE … INTRAITABLE !
Trieux-Lommerange : de mains dans mains à dos contre dos
Dans la foulée de la défaite [1] française, face au royaume de Prusse, en 1870 et 1871, les départements actuels du Bas-Rhin, de Haut-Rhin et de Moselle sont annexés à l’empire allemand. Le nouveau tracé des frontières, va impacter, durablement, nos relations avec les voisins de Lommerange. En effet, ces deux villages, unis par des liens politiques, économiques et culturels historiques, se retrouvent appartenir à deux pays aux antagonismes forts.
Attachons-nous au déroulé des relations entre les communautés de Lommerange et Trieux, aux cours de ces derniers siècles, avant de mesurer les conséquences engendrées par la fracture de notre territoire.
Des siècles sous le même toit.
Sous l’ancien régime, nos deux villages appartenaient à la Mairie du Sart de Trieux. Ainsi, par exemple, le seigneur de ces lieux, François de Serainchamps, désigna [2] Etienne Nicolas, laboureur à Lommerange, Maire. A jean-Nicolas Jacques, de Trieux, il confia la charge Lieutenant de Maire (Adjoint au Maire, en quelque sorte). Et lorsqu’entre ces deux villes-sœurs des divergences apparaissaient, les habitants se réunissaient entre eux pour trouver une solution [3]. En effet, les relations pouvaient parfois être tendues. L’objet des tensions ? la gestion conjointe du Ban Commun (B.C).
La source de discordes
Deux villages (des hameaux plus probablement), entre Trieux et Lommerange, existaient jusque ‘à la fin du 15ème siècle, Thor et Hamerange. Ruinés, après le passage des troupes du Duc de Bourgogne, leurs territoires furent réunis et « baptisés », alors, de Ban Commun. Les troupeaux des deux communautés, emmenés chacune par un berger, pouvaient pâturer sur l’espace laissé en jachère (la pratique de l’assolement triennal consistait à la rotation des cultures et à la mise en repos d’un tiers des terres) et celui des champs après récolte. Si l’entente sur les modalités de gestion technique de ce B.C était réelle, Par contre, les habitants de Lommerange, très majoritairement propriétaires des champs du B.C, pouvaient se sentir frustrés de devoir accueillir, sur leur terre, le troupeau de leur voisin. Frustration accentuée par la levée, sur ce ban, des dîmes (prélèvement religieux sur les récoltes, 1/12ème généralement) au profit du curé de Trieux. D’ailleurs, les quelques paroissiens vivant au moulin Malsage (inclus dans le B.C), à deux pas de Lommerange, dépendaient de la communauté de Trieux.
Un jugement, rendu dès les premiers temps de la Révolution, supprima cet espace commun et délimita les limites communales ; apportant, de facto, un vent de concorde. Mais, moins d’un siècle plus tard, si la France vaincue gagna la République, elle perdit une partie de son territoire.
Trieux, ville frontière
Figure 1: 1871, conséquences territoriales du traité de Francfort
En février 1871, la nouvelle frontière est tracée. La ville allemande la plus proche : Hayange. Mais, les français voulait conserver Belfort ; alors, en contrepartie, ils cédèrent, notamment, Aumetz, Nilvange, Knutange, Fontoy et Lommerange. Le traité de Francfort, le 10 mai 1871, entérina le tracé définitif [4].
Douloureux scénario pour les habitants de Lommerange [5] (rebaptisé Lomeringen), qui marquèrent leur attachement à la France en continuant de s’exprimer dans notre langue. Ainsi, les délibérations du Conseil Municipal ne furent rédigées en allemand qu’entre 1914 et 1918 (l’administration de guerre prenant les choses en main). De l’autre côté de la frontière, dorénavant, on assiste à un transfert de population vers Trieux.
Figure 2 : de 1871 à 1918, frontière franco-allemande, entre Trieux et Lommerange
Trieux, depuis le milieu du 19ème siècle, est en voie de désertification. La ville perd régulièrement des habitants. Pour autant, la population augmente (de 370 à 420 entre 1866 et 1872) par l’arrivée de 15 douaniers et leurs familles, 74 personnes, et de 21 autres en provenance de la Moselle annexée [6], dont 5 de Lommerange. La présence des douaniers, symbole vivant des annexions, ne pouvait que renforcer les convictions patriotiques et l’espoir d’un retour des provinces perdues.
Une frontière qui saute, une joie explosive, mais une séparation qui durera
Figure 3 : Novembre 1918, départ des envahisseurs de Trieux
Dès le 11 novembre 1918, les drapeaux français, interdits en Moselle depuis 1871 et à Trieux durant l’occupation allemande, sortis de leur cachette, ou confectionnés à la hâte, fleurissent nos villages. Les nombreux absents (dont les noms figurent aujourd’hui sur les Monuments aux Morts) auraient pu contenir les élans festifs ; mais l’euphorie de la délivrance provoqua une explosion… de bonheur. Comment s’imaginer la fièvre joyeuse ambiante ? Revivons la joie ambiante, en suivant les festivités contées par un témoin, M. Dezavelle Emile (texte inédit, indépendant de celui présenté dans notre ouvrage, Un Village sous la domination allemande).
Mardi 19 novembre 1918.
« Les boches sont repartis. Depuis samedi 16 à 4 h du soir il n’en est plus passé.
Lundi 18 nous avons vu que les américains étaient à Sancy. La jeunesse d’ici a voulu aller les voir et plusieurs hommes ont suivi.
Aujourd’hui, garçons et filles, accordéon en tête avec Decompte, Mirjolet et moi sommes allés en groupe avec un américain. Nous avons chanté la Marseillaise tout le long des rues de Lommerange et Fontoy. On nous a bien accueillis, nous avons mis les gens en mouvement, crié : « Vive la France ! ». Il y avait grande foule dans les rues. Cela faisait 50 ans qu’à Fontoy on n’avait plus entendu la Marseillaise dans les rues. Les maisons sont pavoisées aux couleurs françaises. Peu de maison n’ont pas leur drapeau, on pourrait sans doute les montrer du doigt. Lommerange aussi est bien pavoisé, il y a des arcs de triomphe. Le maire de Fontoy nous a payé à tous un petit verre d’eau de vie, nous étions une cinquantaine.
J’ai été le promoteur de l’arc de triomphe placé à l’entrée de la route d’Avril.
Jeudi 21 novembre 1918.
J’ai organisé une sorte de cavalcade. Sur un chariot nous avons fait et habillé une espèce de soldat allemand avec casque à pic, bien bourré de paille, et enchaîné ; c’était l’effigie de Guillaume. Nous l’avons promené ainsi dans les rues en chantant et hurlant montrant le bandit enchaîné. Les gens riaient fort depuis leurs portes. C’était de la folie. »
Reste à revenir sur le traité de Francfort.
Se pose alors le retour aux anciennes limites du département. En janvier 1919, le Conseil Municipal de Trieux s’associe à une délibération des élus de Briey réclamant la réintégration de l’arrondissement de Briey à son département d’origine, la Moselle [7] :
« Le Conseil de Trieux après avoir délibéré, vote à l’unanimité la résolution suivante :
Interprète des vœux de la population, le conseil municipal de Briey ne saurait souscrire aux motifs invoqués par la municipalité de Nancy pour tenter de faire maintenir l’arrondissement de Briey dans le département de la Moselle et ce pour les raisons suivantes :
Les anciens départements arrachés à la France ou démembrés en 1870 doivent reprendre leurs anciennes limites de façon que soit complètement effacée la suprême de l’injustice.
La population de l’arrondissement de Briey, avant tout, doit être consultée sur la détermination de son sort. Cette reconstitution de l’ancien arrondissement de Briey a pour la population de cet arrondissement un intérêt capital ; elles entendent que des localités importantes par la nature de leurs industries reprennent leur place dans le cadre administratif de l’arrondissement.
La situation géographique indique suffisamment tout l’intérêt de l’arrondissement de Briey d’être rattaché au département de la Moselle. Briey est situé à 27 km de Metz et à 84 km de Nancy, la distance Longwy de Nancy est de 130 km alors qu’il y a 70 km entre Longwy et Metz.
L’arrondissement de Briey conservera un souvenir ineffaçable de la collaboration féconde qui l’a uni aux autres parties du département de Meurthe-et-Moselle pendant près d’un demi-siècle… Pendant 48 ans, les habitants de l’ancien département de la Moselle ont vécu avec la pensée toujours présente qu’un jour viendrait qu’ils pourraient être réunis à leurs frères qui avaient été brutalement séparés d’eux. Cette heure a sonné et il faut que soient à jamais effacé toutes les traces du démembrement de la Lorraine.
La population de Briey et des communes de l’arrondissement qui a subi pendant 52 mois le joug de l’envahisseur, qui a vu détruire ou piller ses maisons, anéantir ses usines, qui a enduré des vexations de toute sorte et les pires souffrances matérielles et morales a le droit incontestable devant les pouvoirs publics de faire entendre sa voix et de revendiquer sa place historique et géographique dans le département de la Moselle. »
Briey, le 29 janvier 1919. Signatures (pour approbation) des membres du CM de Trieux.
Cette logique revendication resta vœux pieux. Pourtant, la victoire du Cartel des gauches en 1924 fit naître des espoirs puisque le gouvernement Herriot veut appliquer en Moselle/Alsace les lois laïques. Mais, une double opposition vint enrayer ce projet. Celle des élus de M & M, voulant conserver les richesses minières de l’arrondissement de Briey, Et surtout celle du clergé de Moselle [8] et d’Alsace, ralliant la majorité de la population à ses craintes de perdre les avantages liés à l’application du Concordat [9], se retrouvèrent pour maintenir le statu quo.
C’est ainsi, que continuent à se faire sentir, aujourd’hui encore, des effets d’un traité, devenue « intraitable », imposé à la France, celui de Francfort. Et aujourd’hui, est-ce que l’ombre du fatalisme ne masquerait-elle pas la réflexion sur cette question des limites territoriales ?
Auteur : Daniel Sommen
NOTES DE L’AUTEUR :
[1] La guerre de 1870 trouve sa source dans les antagonismes opposant la France à la Prusse. D’un côté, une Prusse conquérente, œuvrant avec succès à l’unification allemande. En face, une France, son Empereur (Napoléon III) éprise de grandeur, et demandant, en vain, des compensations (retour aux frontières de 1814), afin de rééquilibrer la puissance grandissante de son voisin. Et c’est ainsi, que le contentieux franco-allemand conduisit l’Empereur français à entrer en guerre, alors que, militairement, elle n’était pas prête.
[2] AD Moselle, B 7278
[3] AD Moselle, H 3349
[4] Le traité de Francfort sera approuvé par les députés, à l’exception de l’ensemble des députés mosellans et alsaciens.
[5] 25% des habitants de Lommerange optèrent pour la nationalité française, et durent quitter la Moselle
[6] La chute de la démographie reprit son cours, puisque, en 1901, les chiffres de la population étaient tombés à 258.
[7] La même demande, par les mêmes acteurs, fut déposée au sortir de la deuxième Guerre Mondiale en 1945.
[8] En quelques jours, 250 000 personnes signèrent, en Moselle, une pétition initiée par le clergé.
[9] Concordat : accord, en 1801, entre le pape et Napoléon 1er prévoyant, notamment, la rémunération du clergé et l’enseignement religieux obligatoire à l’école. La loi de séparation des églises et de l’état, en 1905, mit fin au concordat.